La BNF ou Bibliothèque François Mitterrand à Paris

mercredi 22 juin 2011

La BNF,

La BNF
fut commise par l'architecte Dominique Perrault, qui en conçu également le mobilier et la décoration intérieure comme symbole d'une oeuvre totale. Choisie par le "président monarque" socialiste François Mitterrand pour marquer le paysage urbain et l'histoire d'une tache indélébile et emprisonner les connaissances accumulées de l'humanité dans un carcan inhumain, la Bibliothèque François Mitterrand est, formellement parlant, l'exemple flagrant des errements de la tendance minimaliste de l'architecture contemporaine, dans un format coûteux et gigantesque.

Un exemple de ce que, même un Ceausescu (qui savait imposer des idées monumentales, oui mais, en marbre), n'aurait pas osé faire et que seule la France de 1981 a pu infliger à son peuple et au monde.

Pour illustrer mon propos sans forcer le misérabilisme, j'ai mis les photos les plus colorées et les ensoleillées que j'ai pu trouver. J'ai bien peur que cela ne change rien à l'absence d'humanité dégagée par la chose.



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Car ce que l'on attendrait d'une bibliothèque,
cela serait d'être le coeur battant de la ville.

Ses marches seraient un lieu de rendez-vous ou de rencontres fortuites.
On pourrait dire : "Retrouvons-nous devant la bibliothèque, sur les marches!",

mais pour cela, il faut savoir, ou pouvoir identifier, sur place, d'un rapide coup d'oeil, où est le devant, l'entrée ?


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Ici les marches ne sont plus des marches. Elles sont juste là pour participer à la mauvaise ambiance générale : "Tu n'es rien ; l'état qui a construit ces bâtiments est tout. Tu es petit, tu es fatigué, tu avances, mais tu ne sens pas que tu atteindras un endroit agréable, accueillant. Tu peux déjà avoir envie de faire demi-tour, de rentrer chez toi. (Chez toi, il y a de la couleur, des animaux, des plantes vertes, quantité de choses chargées émotionnellement). D'autant plus que, de ces tours de verre, tu peux avoir l'impression que l'on t'observe, ... quoi que... cela à l'air vide. On a l'air de se diriger vers sa mort. C'était sans doute cela , le projet de la Bibliothèque François Mitterrand : faire peur à l'individu. Que celui-ci renonce à s'informer, à découvrir les écrits des gens qui nous ont précédés, et surtout, qu'il ne découvre pas LE livre... On doit rester à la porte du mausolée, on doit rester là où le monde s'est arrêté : 1981. (ou, 1984, d'Orwell, je ne sais plus).

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Tu renonces à t'enfuir? Tu as l'impression que, de toute manière, tu vas être mangé par le truc? fagossité? Que si tu décidais de t'enfuir maintenant, les rares petits individus que tu pourrais voir, au loin, pourraient te dénoncer? Et puis il y a ce pont! Il s'ouvre, il est là, lui aussi, pour la menace : Tu veux te tirer?  Il te balance dans la seine! Tu vas aller jusqu'au bout...? Tu vas chercher l'orifice, la porte tournante, le début de l'escalator qui achèvera de te faire franchir le
Rubicon? Le Styx? Le point de non-retour?

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Passées les marches, c'est l'esplanade déserte, le rien,
l'hommage au vide,
puis,
pire que le rien,



carrément, le creux.

(Une allégorie probable au trou de la sécu pour lequel les socialistes inventeront, en 1990, l'épuisette de CSG qui servira, dès lors, à donner l'impression que l'on rempli le trou.

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Si tu t'approches, défiant le vertige,

il y a un gouffre,
au fond du gouffre, quelque chose.
Une étrange masse, vert de chrome,
informe !
Une inquiétante mousse sombre, lardée de tentaculaires tiges ocres jaunes !


Serait-ce un coin de nature ?



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Ce n'est, ni un square, ni un jardin paysager!
Ce sont des arbres que l'on voit d'au-dessus! Comme seuls les suicidés se jetant d'un viaduc ont pu les voir, avant de heurter violemment le sol et de mourir. C'était peut-être le projet que le concepteur avait pour nous.

Pas d'enfants qui jouent au ballon, pas d'amoureux qui se bécotent..., pas d'oiseaux non plus. Comme nous, d’instinct, ils ont peur et à juste titre puisque les rares qui ne s'y sont jamais aventurés pourrissent au pied des vitrages scélérats.


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Aux façades un fondamental du totalitarisme socialiste d’Épinal :

Le slogan,
la méthode Coué, la pensée récitée.

Il est de travers, mais quelle importance, est-ce que quelqu'un, quelque part, lit les injonctions affichées par un parti au pouvoir ?
Les slogans ne sont là que pour dominer l'individu de leur présence muette ; on ne les lits pas. On joue même à les évitent pour se donner une illusion d’indépendance d'esprit.


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... un autre sur un mur... Est ? ou être ?

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La cerise peinte sur le carton d'emballage, ce sont les faux tags, les tags institutionnels, d'inspiration est-allemande, du "Haus des Lehrers" , de l'autorisé.

















Car il n'y a pas les vrais tags anarcho-récréatifs, qui faisait s'esbaudir Jack Lang, comme ceux qui dégradent nos maisons !

Alors ? Où sont passés les adorables sauvageons de la "génération Mitterrand" toujours prompts à dégueulasser nos murs, avec leurs bombes, comme pisserait le chien de Pierre Soulage ? Où sont-ils, avec leurs machins pour rayer nos vitres de notre métro, nos vitrines de nos magasins ?

Un espace si désert, tant de surfaces à "embellir" et pas de facétieux tagueurs ?

Je ne vois toujours que la même explication :
Comme pour nous, la touille de l'agression les fait fuir un espace si infréquenté !
L'angoisse très contemporaine du rapt en parking souterrain !

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Ou alors, quoi ? Comment appeler le mal-être qui nous sinistre les entrailles depuis le début et qui atteint son paroxysme une fois que l'on se sent définitivement piégé au coeur de cette nécropole des livres ?

Est-ce la chuchotante peur Est-allemande, comme l'angoisse sourde et pernicieuse de la Stasi,  le prémisse du goulag ou est-ce une terreur palpable de film d'épouvante ?

Est-ce le cauchemar de voir, de ce tombeau des illusions perdues du front populaire, de cette insensée bibliothèque du peuple pour französisch Germania, de cet inquiétant mausolée de Lénine, bondir, hors de son caveau, un bien réel et imputrescible Mitterrand, momifié, raid comme Nosfératu et tout aussi assoiffé de sang !?


Vue de l'Intérieur du mausolée












Oublis !
Au final, au fond,
coincé entre deux dalles de béton,
    cerné par un silence de mort,
    tout est calme ! Froid et normalisé !
    Impeccablement aligné !
    Au fond, règne l'harmonie d'Equilibrium,
    Le Meilleur des mondes, sans couleurs.

    Tu es arrivé.





Voila, ça, c'était pour le constat !

Maintenant, comme pour la statue gigantesque d'un Arno Breker nord-coréen", la renaissance africaine" hantant le paysage sénégalais de son ombre et les autres architectures de propagande, la question est posée :

"Que faire quand tel un pole anti-feng-shi dément nécrose ainsi le coeur d'une ville ? S'accapare ainsi, la vue et l'esprit ?

En termes plus familiers:
 Est-il possible de faire quelque chose de cette merde, comme la transformer en centre d'enfouissement de déchets? Est-il possible de sauver les livres* enfermés à l'intérieur de cette maison de correction de la pensée et leur offrir un cadre agréable ?

Une dernière précision :


Pour ceux, qui m'accuseraient d'avoir perverti cet exposé, sur cette architecture, trop coûteuse et d'un passé trop récent, pour être rasée, par l'adjonction d'une vilaine image subliminale ; à ceux qui m'en voudraient d'avoir mis, en image de fond, la photo des sanitaires d'une obscure Aire de repos d'une amphigourique 4 voies bretonne, qui plus est, en noir et blanc, pour faire plus laid et plus glauque...
 Je tiens à préciser, vous allez rire, qu'il s'agit, en fait, d'une belle photo, très chic, donc en noir et blanc, de la façade de l'opéra du peuple, situé place de la Bastille.

Une autre "merveille" de l'architecture socialiste française.

Face à l'Architecture Socialiste, un autre monde existe :

"il faudrait obliger les architectes à vivre dans les bâtiments qu'ils construisent !"


Terminons ce constat sur une note optimiste: 
Nous ne sommes pas un peuple dépressif!
Ce désenchantement qui nous tenaille, a été créé de toutes pièces!


Créons un monde où l'architecture est faite pour les vivants!


Et  non pas pour l’autoglorification d'un dirigeant mort-vivant, ivre de postérité, alors que se dégradaient les conditions de vie de ses contemporains banlieusards.


  Bonjour Chez vous !

GL, esthète de l'art.


Galaxy soho



















































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 Post-scriptum 

                              

Comme "Ils" n'apprennent que mollement de leurs erreurs, "Ils"ont inauguré un autre nid à courants d'air! Un autre traquenard anxiogène, urinoir pour les punks et les chiens, une zone couverte d'un faux toit couleur beurre...


...Persuadés qu'"ils" sont que c'est, là,  notre plus grand rêve : sentir une motte de beurre au-dessus de nos tignasses pendant que l'on affronte des escaliers trop vastes! 

Cela porte le poétique nom de "canopée du trou de balle", non, pardons! "canopée du trou des halles"

                              

 Post-scriptum